Les milles et une bonnes raisons de se mettre au sport durant le confinement

Les milles et une bonnes raisons de se mettre au sport durant le confinement

De nombreuses études se sont intéressées à ce qui se passait au niveau neurophysiologique et au niveau psychologique lors de la pratique d’une activité physique.

 

Les effets neurophysiologiques du sport

 

Qui n’a pas entendu des sportifs parler des « sensations d’euphorie et de bien-être » que l’activité physique leur apporte? Jean-Hugues Marchand (2014) précise que ces sensations sont liées aux endorphines, cette morphine naturelle produite par l’organisme. Ces endorphines sécrétées par l’hypophyse et l’hypothalamus sont semblables aux opiacés par leur capacité analgésique et par la sensation de bien-être qu’elles occasionnent. L’activité physique permet de multiplier par cinq la quantité normale d’endorphine. Le taux d’endorphine est lié à la fois à l’intensité de l’activité et à sa durée.

La production d’autres neurotransmetteurs croît également dans le cas d’efforts physiques intenses. Il s’agit notamment de :

  • la dopamine entrant dans le circuit de la motivation et de la récompense, elle exerce un effet globalement stimulant ;
  • la sérotonine, quant à elle, influence l’humeur ;
  • et la noradrénaline joue un rôle de stimulant et produit l’accélération du rythme cardiaque, notamment en cas de stress.

De plus, des études menées sur les déterminants de la jouissance dans les activités sportives ont mis en exergue l’importance des éléments intrinsèques liés à l’accomplissement, tels que la maîtrise de la tâche ou la progression personnelle qui contribuent de façon significative à la satisfaction des pratiquants (Biddle & Goudas, 1994).

 

Les effets psychologiques du sport

 

Des effets anxiolytiques sont également attribués aux endorphines et à la sérotonine qui présentent également un rôle antidépresseur. Ainsi, il est indiqué que les sportifs pratiquant régulièrement sont moins soumis au stress que les personnes non sportives, à la condition de pratiquer de façon régulière une activité physique au moins vingt minutes à 70% de sa fréquence cardiaque maximale.

De Zeeuw a mené une étude en 2008 portant sur une activité physique proposée à des employés présentant des symptômes légers de dépression. Les critères de sélection des candidats portaient sur leur volonté de participer au programme d’activité physique, de présenter des symptômes légers de dépression, de ne pas avoir d’antécédents de traitement psychologique ou psychiatrique, d’être inactif physiquement, de ne pas avoir l’intention de débuter une autre activité physique en dehors du programme d’étude et de ne pas présenter de contre-indication.  Deux groupes ont été constitués, un groupe contrôle dont les membres ne devaient pas modifier leurs habitudes sportives et un groupe auquel il a été proposé de suivre le programme d’activités sportives. Au terme de dix semaines, les symptômes de dépression avaient diminué voire disparu pour 86% des participants du groupe pratiquant les exercices et chez 31% du groupe contrôle. Après ce premier test les membres du groupe contrôle ont également suivi le programme d’activités physiques.

De plus, l’Institut National de Prévention et de l’Education pour la Santé (INSEP) a réalisé un guide intitulé « La dépression en savoir plus pour en sortir. » Ce dernier, réalisé par un collectif de médecins, psychologues, psychiatres et chercheurs, préconise la pratique d’activités physiques aérobie de façon régulière (cardio training). Cinq séances hebdomadaires de 30 à 40 minutes contribuent à réduire les symptômes de la dépression et à prévenir leur réapparition.

Enfin, une recherche menée par Gavin (2014) sur 1885 participants démontrent que les motivations principales à pratiquer une activité sportive sont le fait « d’être ferme et en forme physiquement » et en deuxième position le « besoin de diminuer le stress ».

La pratique d’une activité sportive  amène donc une sensation de bien-être, agit sur l’humeur et participe pour certains à diminuer le stress.

Alors n’hésitez plus, pratiquez que ce soit du renforcement musculaire, sous forme de Hiit ou Tabata, ce sont des sessions de quelques secondes avec une forte intensité et des sessions plus courtes de repos et pour les plus chanceux qui ont quelques vélos et autres elliptiques sortez les de vos greniers, caves, remises et autres endroits de rangement. Pratiquez aussi du stretching, du yoga. Les applications et chaines youtube en tout genre existent, elles sont à portée de clic et vous avez désormais le temps.

Evidemment, commencez progressivement et pratiquez régulièrement vous aurez le loisir de constater vos progrès et pour les percevoir d’autant mieux notez vos entrainements et vos sensations vous verrez la persévérance paye et en prime vous allez être satisfait du reflet du miroir.

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